Retour sur le Home Ground by Red Bull
Ce weekend se tenait le Home Ground by Red Bull, le premier tournoi de taille en Europe de l’année. Depuis les finales du First Strike, nous n’avons pas beaucoup eu d’occasions de voir les grandes équipes européennes jouer. Beaucoup d’entre-elles ont opéré des changements, de joueur ou de style. Ce Home Ground nous a donc permis de prendre la température, à une semaine du lancement du Valorant Champions Tour en Europe.
G2 Esports, le retour des rois ?
Les G2 Esports n’avaient jamais perdu un tournoi avant le Valorant First Strike. Cette défaite a servi d’électrochoc pour l’équipe qui a décidé de changer de coach et de routine d’entraînement. Cela a conduit au départ de Davidp, au profit de Zeek.
Il semblerait que l’équipe soit sur la bonne voie, puisqu’elle a triomphé en finale contre Team Liquid. Les G2 Esports n’ont jamais semblé dépassés de toute la compétition, encore moins dans la finale. Même quand elle perd une map, elle remporte au moins une dizaine de rounds. Il ne lui manque donc pas grand chose pour dominer totalement.
Seulement voilà, dominer totalement, c’est ce à quoi l’équipe nous avait habitué au cours de cette première année de Valorant. Aussi étrange que cela puisse paraître, la voir concéder deux maps à Team Liquid peut avoir des airs de régression inquiétante. Après tout, il existe des adversaires plus redoutables comme FunPlus Phoenix et Heretics, qui n’ont pas pris part au tournoi, mais qu’il faudra bien battre au Valorant Challengers.
Ceci étant, n’oublions pas que G2 Esports est encore en rodage. Zeek vient à peine de rejoindre l’équipe, et il se montre déjà très prometteur. Capable de jouer aussi bien Sage, que Raze ou Reyna, sa versatilité fait un bien fou à G2. Il a également montré que, comme ses camarades, il est capable de devenir le carry sur qui l’on peut compter le temps d’une map. Si G2 Esports n’a pas encore le jeu construit nécessaire pour nous rassurer, elle n’en manque pas moins de talents individuels et de panache.
Du côté des autres équipes
Difficile de faire un bilan complet des forces en présence sur le vieux continent. Mais on peut tout de même noter quelques points.
Côté Ninjas in Pyjamas, la nouvelle formation a peiné à convaincre. Elle a perdu sa première map contre Futbolist et les suivantes n’ont pas été brillantes, même s’ils l’ont emporté au final. Les NiP avaient l’air plus en forme le lendemain, mais ce n’était pas suffisant pour battre G2 Esports en demi-finale. On notera surtout le manque d’impact de Crea dans ces matchs.
Chez Team Liquid, on a préféré ne pas changer ses joueurs, seulement ses stratégies et picks d’Agent (nous en reparlerons dans notre point sur la méta). Cela semble bénéfique à l’équipe, qui commence à bien se connaître et avoir des automatismes. Ils ont réussi à vaincre Sumn FC, pourtant finalistes du First Strike et à faire jeu quasi égal avec G2 Esports.
Guild Esports a fait les frais des progrès de Team Liquid. L’équipe de Bonkar s’est faite sortir dès le premier match, en perdant 9-13 et 6-13. Espérons qu’il ne s’agisse que d’une erreur de parcours, car ce sont des performances bien inférieures à ce que ces outsiders nous ont habitué.
Une évolution lente de la méta
Il n’y a pas que les joueurs qui ont changé, les personnages aussi. Depuis plusieurs mois maintenant, Riot Games tente de bousculer un peu la méta en rééquilibrant certains personnages. Des efforts qui mettent du temps à avoir un véritable impact sur la scène compétitive, puisque les choses n’ont pas beaucoup évolué au final.
En tête des Agents les plus sélectionnés, on retrouve encore une fois le trio Jett, Omen et Sova. Brimestone, qui avait reçu de nombreux buffs afin de pouvoir rivaliser avec Omen, n’a finalement pas effectué la percée attendue. Il n’a été sélectionné que 7 fois, contre 32 fois pour Omen.
On peut tout de même constater des changements intéressants. ScreaM semble avoir bel et bien abandonné Reyna, son Agent de prédilection. Elle n’a pas été absente du tournoi pour autant, puisque c’est Zeek qui se l’est désormais appropriée. On a également pu assister aux premiers picks de Skye, l’Agent semblant devenue être l’un des picks privilégiés par Soulcas.
Mais la plus belle progression, c’est sans conteste celle de Viper. Elle était la lanterne rouge de tous les tournois, il y a encore peu de temps. Pourtant, elle sembe être devenu un Pick de choix sur Icebox, pour de nombreuses équipes.
Enfin, notons que les deux héros de Retake, Yoru et Phoenix, ont été totalement absents du tournoi.
En bref, les choses évoluent doucement mais sûrement, aussi bien du côté de l’équilibre des forces que du côté de la méta. Tout ceci n’était de toute manière qu’une mise en bouche avant le début des choses sérieuses au Valorant Challengers. Cette fois, ce sont toutes les équipes d’Europe qui participeront à ce long marathon compétitif.