Polaris, la ligue anglaise du VCL, en difficulté

Si Valorant semble gagner en popularité de jour en jour, les résultats ne sont pas forcément au rendez-vous dans tous les secteurs où officie le jeu. En témoigne la situation de Polaris, la ligue anglaise et nordique des VCL, qui est enclin à de sérieuses difficultés financières depuis le début de la saison. En conséquence, elle voit la couverture de ses matchs extrêmement réduire pour le Split 2.

C’est dans un tweet publié par Tanizhq, coach de MoistEsports, que les nouvelles ont été rendues publiques. Ce dernier partage un inquiétant mail de Promod, organisateur de la ligue Polaris. Dans celui-ci, les producteurs font état de la perte de leurs partenariats avec différentes marques, ce qui implique une baisse significative des revenus et donc des moyens de production. Promod ne donne pas les raisons des désistements et ne fait que mentionner une situation compliquée pour le sponsoring.

Au cours du Split 1, si le dispositif de diffusion des matchs n’a pas été directement impacté, ce sont tous les contenus annexes, comme les contenus exclusifs sur les réseaux sociaux ou les interviews vidéos qui ont été supprimées. Mais la tendance ne va pas aller en s’améliorant, bien au contraire.

Au cours du Split 2, tous les matchs seront bien joués, seulement ils ne pourront pas tous couverts et retransmis sur la chaîne officielle valorantleague_ne. Plus précisément, seuls les matchs du lundi seront diffusés, tandis que les droits de diffusion des matchs du mardi seront transférés à des streameurs et influenceurs qui souhaitent suivre les matchs.

C’est une situation regrettable pour nos voisins car l’économie de l’esport repose en grande partie sur le soutien des marques et par extension de l’exposition qu’une diffusion régulière peut offrir. En diminuant la couverture des matchs, cela peut donner un effet boule de neige dommageable pour les équipes qui pourraient elle même perdre leurs sponsors. Et dans une sorte de cercle vicieux, une équipe qui perd ses sponsors pourrait perdre ses joueurs et une ligue sans joueurs n’a plus de matchs à diffuser.

Le très faible nombre de spectateurs doit être en grande partie responsable du départ des partenaires. D’après le site Esports Charts, le nombre maximum de spectateurs simultanés de la ligue Polaris en 2022 était de 1507 spectateurs. A titre de comparaison, la ligue Revolution (la VCL France) était de 146 578 spectateurs.

En France, quand bien même la VCL Revolution qui semble plutôt bien s’en tirer en termes de viewership, en partie grâce aux costreams de ZeratoR ou JL Tomy respectivement pour les équipes Mandatory et Joblife, elle accuse néanmoins quelques coups durs également. En l’espace de quelques semaines, nous avons assité aux départs de Sector One, BeGenius et HEET.

Reste à voir comment la situation va évoluer. Dans l’hypothèse où la situation continuerait à se dégrader, on peut imaginer Riot Games réviser son système entièrement, tout comme ils pourraient mettre la main au portefeuille. Au lancement de Valorant en Corée, Riot Games payait et sponsorisait directement les équipes afin de stabiliser l’environnement et pousser les différents acteurs à s’intéresser à Valorant.