Bilan Valorant en 2020 – Partie 1 : la Genèse
Nous y voilà ! 2020 touche à son terme, c’est donc la fin de l’année qui a vu sortir Valorant. Et en l’espace de quelques mois, le jeu a énormément évolué, sur de nombreux plans différents. Afin de faire un bilan de Valorant en 2020, nous vous avons préparé 3 dossiers récapitulatifs ! Cela permettra aux fans de la première heure de mesurer le chemin parcouru par le jeu et pour les nouveaux joueurs de comprendre d’où l’on vient.
Dans un premier temps, nous allons nous intéresser à Valorant en tant que jeu service. Nous reviendrons dans quelques jours sur la dimension esport du jeu.
Une annonce inattendue
Tout a commencé le 16 octobre 2019. Alors que Riot Games fêtait les 10 ans de League of Legends, le studio a décidé qu’il était temps de dévoiler ses nouveaux projets, au delà du MOBA. Parmi les nombreux jeux dévoilés à ce moment là, le Project A est celui qui a le plus attiré l’attention. Il s’agissait du seul titre qui ne prenait pas place dans l’univers de League of Legends. Mais surtout, c’était une déclaration forte de la part de Riot Games : ils avaient la volonté de concurrencer Counter-Strike, le roi du FPS esportif depuis plus de 20 ans. Un pari un peu fou, dont on ne pourra connaître l’issue que dans quelques années.
Le jeu disparaît ensuite des radars pendant cinq mois avant que Riot Games n’en publie une nouvelle vidéo : The Round. C’est la première fois que les joueurs ont pu voir des images de gameplay à proprement parler. On y découvrait Haven, les Agents et quelques unes des compétences des Agents. Mais surtout, c’est la première fois que l’on entendait le nom du jeu : Valorant.
Bêta surprise et effervescence
Après une période d’alpha très confidentielle et alors que le jeu était attendu pour l’été 2020, Riot Games décide de lancer la bêta fermée de Valorant le 7 avril. Les modalités de participation à la bêta sont très particulières. Au départ, les accès au jeu ont uniquement été distribués aux influenceurs de la plateforme Twitch. Ceux qui voulaient également jouer à Valorant devaient alors regarder des streams du jeu afin de participer à un tirage au sort.
Cette méthode a permis de mettre Valorant très en avant dès son lancement, chacun voulant absolument s’essayer au nouveau FPS « tendance ». Par effet boule de neige, plus les gens regardaient de streams, plus le jeu devenait visible et attirait de nouveaux curieux. Ce système avait également l’avantage d’assurer que les serveurs de jeu étaient peuplés de joueurs motivés, avec des notions de base de Valorant. En regardant des streams, les joueurs se familiarisaient à la fois avec les mécaniques de base, mais aussi avec les Agents et les Maps qui font la spécificité du jeu.
La bêta fermée a également permis aux développeurs de jauger l’intérêt des joueurs, de régler de nombreux bugs et de tester divers changements. Petit à petit, les différentes options du jeu, comme les parties classées, étaient intégrées à l’expérience globale. De son côté, la scène compétitive commençait à se dessiner.
Sortie dans un contexte compliqué
L’année 2020 restera une année marquée par la pandémie mondiale de la COVID-19. De nombreux studios ont du revoir leur organisations ainsi que leurs plans. Alors que l’E3 2020 a cédé la place au Summer Game Fest, un événement en ligne, les développeurs de Valorant avaient une annonce particulière à faire : Valorant sortirai le 2 juin 2020. Une fois de plus, Riot Games surprenait les joueurs en faisant avancer le développement de Valorant plus vite que prévu.
La sortie officielle de Valorant marquait l’ouverture des serveurs à tous les joueurs, l’arrivée d’une nouvelle Agent en la personne de Reyna, ainsi que l’arrivée de la map Ascent, très attendue au cours de la bêta.
Mais à sortir le jeu aussi vite, Valorant n’a-t-il pas brûlé les étapes ? A son lancement, Valorant faisait encore face à des bugs assez handicapants, ainsi qu’à des problèmes de serveur, de latence et d’enregistrement des dégâts. Avec seulement 4 maps et des fonctionnalités à peine développées (dont un mode observateur réduit à son strict minimum), Valorant n’avait pas grand chose d’un jeu fini.
Et pour cause, il ne l’était pas.
Une vision sur le long terme
Ils l’ont annoncé dès le départ : les développeurs de Valorant veulent que leur jeu vive et s’épanouisse sur au moins les dix prochaines années. Il s’agit d’un véritable projet à long terme, et Riot Games compte bien profiter du statut de jeu service pour construire Valorant pierre par pierre, avec sa communauté.
Contrairement à de nombreux jeux qui subissent des évolutions notables une à deux fois par an suite à un gros patch d’extension, Valorant bénéficie d’un rythme très soutenu de mises à jour. Toutes les semaines, le jeu se voit étoffé de nouvelles fonctionnalités. Cela va d’une simple amélioration de l’interface à l’ajout de fonctionnalités comme le système de reddition ou l’arrivée des prolongations. Les Agents et les maps sont sans arrêts revisités et optimisés.
Il est très facile de perdre de vue l’évolution de Valorant quand on y joue quotidiennement. Pourtant, quelqu’un qui rejouerait à Valorant pour la première fois aujourd’hui ne reconnaitrait pas forcément le jeu qu’il a découvert à la bêta.
Au final, les bugs et les couacs des premières semaines sont déjà oubliés et les énormes problèmes dus au déploiement du Patch 1.11 semblent déjà loin. Si tout n’est pas forcément parfait du premier coup, il est indéniable que Valorant s’améliore très régulièrement.
Communauté et flexibilité
Quand bien même Riot a des plans plus ou moins établis quant à l’avenir du jeu, ils n’en restent pas moins à l’écoute de la communauté. L’une des critiques les plus formulées à l’encontre de Valorant était le peu de maps disponibles sur le jeu. Alors que les développeurs avaient décidé d’en sortir une nouvelle tous les six mois, ils ont réaménagé leurs ressources pour sortir Icebox deux mois plus tôt que prévu. Même si la map n’est pas parfaite (elle a encore eu droit à des modifications dans le dernier patch), elle a apporté une diversité bienvenue tant en termes de mécaniques que d’environnement.
Ce n’est qu’un des exemples de ces choses que la communauté a contribué à ajouter, améliorer ou accélérer. On pourrait également citer l’arrivée des Badges de Rang ou les nerfs apportés à l’Operator, alors que les développeurs ont longtemps soutenu que l’arme était équilibrée comme ils l’espéraient.
En termes de contenu propre et sans compter les skins, Valorant a eu droit à trois nouveaux Agents, deux nouvelles maps et pas moins de trois nouveaux modes de jeu en l’espace de six mois.
Et en 2021 alors ?
L’année 2021 doit être celle de la confirmation pour Valorant. Le jeu ne pourra plus compter sur sa fraîcheur pour attirer un public. Les équipes de Riot Games vont devoir prouver aux joueurs qu’ils ont raison de rester investis dans Valorant et proposer du contenu encore plus convaincant et engageant que cette première année.
Si Riot s’en tient à son plan initial, nous devrions voir au moins 6 Agents en 2021 (dont un dès le mois de janvier) ainsi que 2 nouvelles maps, minimum. Puisque chacun de ces éléments apporte généralement de nouvelles façons de jouer à Valorant, autant dire que nous sommes loin d’être au bout de nos surprises.